News
LFBB CDA — Le monologue social de la DGAC
Alors que s’ouvre la saison estivale 2023 avec un trafic flirtant déjà avec les records de 2019, les contrôleurs bordelais, fortement éprouvés par des situations orageuses quasi-quotidiennes d’une ampleur inédite, suivent avec attention le déroulement des négociations protocolaires.
Un peu de respect
Après trois ans d’une crise sanitaire, économique et sociale sans précédent, durant laquelle la DO a souvent choisi le mépris envers ses contrôleurs, le Protocole social est officiellement ouvert depuis le début de l’année.
Pour autant, le rythme des négociations, extrêmement lent, n’est absolument pas à la hauteur des ambitions affichées par la DGAC d’effacer l’ardoise et de renouer avec ses personnels.
Avec un Protocole qui s’enlise, c’est désormais le scepticisme qui gagne les contrôleurs du CRNA SO. Il faut changer urgemment de braquet.
Les enjeux sont identifiés…
Les enjeux du Protocole en cours de négociation sont pourtant cruciaux pour l’ensemble des acteurs du CRNA SO :
- décliner une suite à « l’arrêté XP » qui sécurise les conditions de travail actuelles au CRNA SO et qui prend fin en décembre 2023. Les contrôleurs sont sans visibilité quant à leur organisation du travail pour 2024 et s’en inquiètent ;
absorber le retour de la croissance dans l’aérien et gérer l’important trafic supplémentaire prévu partout sur le territoire à l’occasion des JO de 2024 ; - faire face à l’incessante augmentation du coût de la vie : une inflation galopante (évaluée à plus de 5% en 2022) et une explosion des prix de l’immobilier en Gironde depuis 20 ans ;
- prendre collectivement le virage de la transition écologique ;
réussir la transformation 4F du centre (MESO prévue à l’hiver 2025-2026) particulièrement gourmande en formation des personnels, tout en qualifiant simultanément les effectifs nécessaires pour faire face à une vague de départ à la retraite colossale, emportant presque trois-quarts des effectifs du centre dès 2028 ; - concrétiser la nécessaire réhabilitation des aménagements vieillissants du centre et en particulier, les espaces de vie des contrôleurs.
…les attentes aussi.
Face aux grandes ambitions protocolaires affichées par la DGAC, les attentes des contrôleurs bordelais, elles, sont immenses : amélioration du taux de remplacement, accès au HEB, sécurisation des effectifs et des conditions de travail, rajeunissement du centre, carrières, rattrapage de l’inflation et un mécanisme compensant l’absence d’indemnité de « résidence ». Autant de sujets auxquels il devient urgent d’apporter des réponses.
La DGAC doit absolument se réconcilier avec ses contrôleurs. Elle n’y parviendra pas par un simulacre de dialogue social et des versions protocolaires indignes !
Les contrôleurs bordelais attendent de vraies avancées dans ce Protocole :
ils sauront se montrer intransigeants !